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La concrétisation du rêve d’agriculture de Fanny Gauthier‑Patoine


Ce texte fait partie d’une série de portraits de jeunes producteurs d’œufs. Ces jeunes chefs de file font tous partie du Programme national des jeunes producteurs des Producteurs d’œufs du Canada, une initiative visant à préparer la prochaine génération de chefs de file de l’industrie ovocole.

Fanny Gauthier‑Patoine

Saint-Adrien (Québec)

D’un esprit insouciant à une boule d’énergie de la production d’œufs, le parcours avant‑gardiste de Fanny Gauthier‑Patoine témoigne du pouvoir transformateur du mentorat. Ayant grandi à Sherbrooke, au Québec, elle a été très tôt attirée par le monde agricole grâce au travail d’agronome de son père. Cependant, ce n’est qu’après une rencontre fortuite avec un producteur laitier bien des années plus tard que sa vocation est devenue claire.

Trouver un but dans l’agriculture

Fanny a grandi en pratiquant l’équitation, en aidant dans des granges et en accompagnant son père lors de visites sur le terrain dans des fermes d’élevage. Son parcours a pris un tournant décisif à 18 ans lorsqu’elle a rencontré un producteur laitier qui a vu son potentiel et lui a demandé de l’aider sur sa ferme cet été-là. « Il m’a dit : “Tu es bonne, pourquoi ne retournes-tu pas à l’école pour étudier l’agriculture?” »

Avec l’encouragement de son mentor, Fanny a entrepris un parcours d’éducation et de découverte de soi, et a fini par obtenir un baccalauréat en agroéconomie de l’Université Laval

« Il voulait que je prenne la relève de la ferme laitière, mais même si j’aimais les vaches, c’était trop de travail pour une femme seule », dit-elle. Déterminée à tracer sa propre voie, elle a plutôt mis l’accent sur l’industrie ovocole, une entreprise qu’elle croyait pouvoir mener de façon autonome.

Une vision réalisée : Ferme Avisource

En 2022, Fanny a commencé la construction de la ferme Avisource dans le paysage pittoresque de Saint‑Adrien, au Québec. Son premier troupeau est arrivé en mars 2023 et elle a entrepris de créer une entreprise florissante avec un système de logement en colonies enrichies. En plus de produire des œufs, elle cultive du foin et élève des chevaux.

Par surcroît, Fanny gère trois immeubles locatifs à court terme et travaille comme agroéconomiste pour le gouvernement du Québec.

Trouver son but 

Malgré les défis que pose l’agriculture en solo, Fanny ne se laisse pas abattre. Pour elle, l’attrait de l’agriculture réside dans sa nature multidimensionnelle et dans les valeurs qu’elle incarne.

« J’ai toujours rêvé d’être agricultrice », dit-elle. « Les agriculteurs sont tellement indépendants; ils doivent être des résolveurs de problèmes et des touche‑à‑tout, et pourtant ils ont un grand sens de la liberté. » 

Son amour pour le secteur des œufs découle non seulement de sa stabilité, mais aussi du sentiment d’épanouissement qu’il apporte. « Je pense qu’il est plus facile pour une femme seule d’être productrice d’œufs – c’est une production merveilleuse qui vous permet d’avancer », affirme‑t‑elle. « Chaque fois que l’économie ralentit, les gens achètent encore des œufs. Cela semble être un investissement très sûr dans l’industrie agricole. »

Établir des liens avec l’industrie

En tant que participante active dans le secteur agricole grâce à des programmes comme le Programme national des jeunes producteurs, Fanny espère établir des liens significatifs avec ses pairs et favoriser l’échange de connaissances. « Il est très difficile pour une jeune personne d’entrer dans l’industrie agricole », reconnaît-elle. 

Grâce à ces programmes et à ces initiatives, elle espère habiliter ses collègues producteurs d’œufs et combler l’écart entre les provinces, enrichissant ainsi le paysage agricole du Canada tout en inspirant d’autres personnes à profiter des possibilités illimitées qu’offre l’agriculture.