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L’héritage de la famille Siemens : une histoire de résilience et de renouvellement


Ce texte fait partie d’une série de portraits de jeunes producteurs d’œufs. Ces jeunes chefs de file font tous partie du Programme national des jeunes producteurs des Producteurs d’œufs du Canada, une initiative visant à préparer la prochaine génération de chefs de file de l’industrie ovocole.

Bryan Siemens

Abbotsford (Colombie-Britannique)

Bryan Siemens a grandi à Abbotsford, en Colombie-Britannique, imprégné des rythmes de la vie agricole. Pendant la plus grande partie de sa vie, il a vécu à quelques pâtés de maisons du foyer où il est né, un confort attribuable en grande partie aux sacrifices de son grand-père, un agriculteur allemand résilient de confession mennonite qui a bâti la ferme familiale à partir de zéro.

L’héritage de la famille Siemens

Après avoir fui le sud de l’Ukraine pendant la Seconde Guerre mondiale pour se rendre au Paraguay, le grand-père de Bryan s’est établi à Abbotsford, en Colombie-Britannique, où il a fondé la ferme familiale Siemens au milieu des années 1960. D’abord axée sur les framboises, la ferme s’est ensuite élargie pour y inclure la production d’œufs. 

Depuis, elle a continué de s’agrandir et s’est divisée en trois entreprises distinctes, toutes gérées par des membres de la famille qui continuent de collaborer. Aujourd’hui, Bryan exploite Conation Farms Ltd, qui produit des œufs biologiques et des œufs provenant de poules élevées en libre parcours.

Résistance à l’héritage agricole 

Malgré son patrimoine agricole, Bryan a d’abord résisté à l’idée de devenir agriculteur et a plutôt pensé poursuivre une carrière en comptabilité. « Quand j’étais enfant, je me suis rendu compte qu’il y avait toujours du travail à faire à la ferme, toujours quelque chose de plus qui pourrait être fait, et cela peu importe les conditions météorologiques, les autres projets de vie et les contraintes de temps », se souvient-il. Le travail acharné et les longues heures de travail, surtout pendant les hautes saisons de la cueillette du maïs et des petits fruits, l’ont poussé à aspirer à un emploi avec un horaire fixe qui ne nuirait pas à sa vie sociale ou à ses autres projets de vie.

Formation et début de carrière

Après avoir obtenu un diplôme en administration des affaires à l’Université de la vallée du Fraser, où il s’est spécialisé en comptabilité et en économie, Bryan a trouvé un emploi stable dans le domaine des finances au service de police d’Abbotsford. Cependant, l’appel de la ferme ne l’a jamais quitté.

« Lorsque j’ai regardé par la fenêtre et que j’ai vu le gardien de la cour entretenir la propriété et les plantes, j’ai commencé à souhaiter pouvoir sentir la terre et recommencer à travailler de mes mains, dit-il, en d’autres mots : à récolter ce que l’on sème. »

Un nouveau départ 

En 2014, Bryan a fait le choix décisif de quitter son emploi et de retourner travailler à la ferme à temps plein. Avec sa famille, il a relevé le défi de la moderniser et de construire une exploitation d’élevage en libre parcours.

« Quatre générations nous ont aidés, de mon grand-père de 80 ans à mon fils aîné, explique Bryan. Nous avons acheté un bulldozer et une excavatrice, démoli quelques-uns des vieux poulaillers qu’il avait construits, et jeté les fondations pour en construire un nouveau. Il était tellement important pour moi de voir son sang, sa sueur et ses larmes converties, avec les nôtres, en quelque chose de nouveau et de voir l’héritage qu’il a créé de lui-même. »

Pratiques axées sur un objectif 

Le nom de la ferme de Bryan signifie « le désir intérieur de travailler dans un but précis », et c’est ce qu’il veut que celle-ci représente. « C’est là que j’ai trouvé ma raison d’être : prendre soin des animaux, fournir une source de protéines abordable et de haue qualité à la collectivité et partager notre histoire avec le public », explique-t-il.

Il teste actuellement un modèle de poulailler mobile développé en Europe, équipé de panneaux solaires et d’un système de surveillance des données en temps réel pour produire des œufs biologiques provenant de poules élevées en pâturage.

Engagement communautaire 

L’épouse de Bryan et ses quatre enfants aident à la ferme, et la famille gère un magasin situé à proximité, appelé à juste titre « The Egg Store ». Dirigé par sa femme et ouvert toute l’année, le magasin vend également des produits locaux au public, créant ainsi un lien direct avec la collectivité.

Bryan participe aussi activement au réseau plus vaste de l’agriculture, siégeant au comité de la vérification et des finances pour le conseil d’administration de BC Egg et participant régulièrement à des programmes et à des événements au sein de l’industrie.

Un avenir prometteur

Bryan est optimiste quant à l’avenir de l’industrie ovocole et espère que les jeunes trouveront la joie et la raison d’être dans l’agriculture. Il envisage une industrie prospère et durable soutenue par un leadership fort et un sentiment d’appartenance à la collectivité. « Apprendre comment tout fonctionne à l’échelle nationale et provinciale grâce au Programme des jeunes producteurs n’a fait qu’accroître le respect, l’enthousiasme et la passion que j’ai pour l’industrie », affirme-t-il.