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Perpétuer l’héritage : Comment cette productrice de troisième génération a été appelée à renouer avec ses racines


Ce texte fait partie d’une série de portraits de jeunes producteurs d’œufs. Ces jeunes chefs de file font tous partie du Programme national des jeunes producteurs des Producteurs d’œufs du Canada, une initiative visant à préparer la prochaine génération de chefs de file de l’industrie ovocole.

Lacey Merks

Vallée de la Gaspereau (Nouvelle-Écosse)

Productrice de troisième génération, Lacey Merks trouve ses racines profondément ancrées dans les terres fertiles de la vallée de la Gaspereau, en Nouvelle-Écosse. Ses grands-parents, John et Lucy Merks, qui ont immigré des Pays-Bas en 1953, ont jeté les bases d’un héritage agricole que Lacey est fière de perpétuer aujourd’hui, aux côtés de ses parents, André et Janie, et de son frère, Dre.

Une affaire de famille

« Mon parcours dans la production d’œufs a été presque prédestiné », se souvient Lacey. Ses grands-parents ont commencé à exploiter une ferme laitière et un verger de pommiers en 1955, puis ils ont commencé à élever des poulets pour leur viande en 1968. Leurs exploitations de volaille ont ensuite pris de l’expansion pour y inclure la production d’œufs en 1977, lorsque le père de Lacey s’est joint à la ferme.

Aujourd’hui, Lacey et sa famille participent à tous les aspects du secteur avicole. Leur ferme produit des œufs, du poulet et du dindon, et ils élèvent des poulettes et des reproducteurs de poulet à chair. La famille possède au total 25 poulaillers dans la vallée de Gaspereau et les environs, dont une ferme à Bonshaw, à l’Île-du-Prince-Édouard.

Cheminement

Avant de retourner à la ferme à temps plein en 2017, Lacey a étudié diverses autres possibilités de carrière. Inspirée par la passion de son père pour l’aviation, Lacey a obtenu sa licence de pilote privée à 19 ans. Peu après, elle a traversé le pays à bord d’un avion à petit moteur dans le but d’obtenir sa licence de pilote professionnelle. Après avoir passé deux ans à l’école de commerce de l’Université Saint Mary’s, elle a obtenu son permis de maître-coiffeuse en 2003 et son permis de technicienne en pose d’ongles en 2014. 

Finalement, elle a abandonné les manucures, les coupes de cheveux et les colorations pour se salir les mains d’une autre façon.

« Une courte absence m’a fait prendre conscience du fait que le travail pour moi me manquait et qu’il était tout simplement logique que je sois avec ma famille. De plus, le secteur avicole me passionne et j’ai toujours été fière de mes origines. Nous avons toujours été une famille soudée, et l’agriculture familiale n’a fait que renforcer ces liens. »

« Je suis une personne très casanière et j’aime être avec ma famille. Nous nous voyons et travaillons ensemble chaque jour », a-t-elle dit. 

Innovation et durabilité

Une avancée récente digne de mention chez Merks Poultry Farm Ltd. est leur transition vers un système de logement en colonies enrichies en 2020. Cette mise à niveau des systèmes conventionnels offre aux poules plus d’espace, de perchoirs et d’aires de grattage, ce qui améliore leur qualité de vie. Tout en examinant les possibilités offertes par les technologies vertes comme les panneaux solaires, Lacey et sa famille cherchent continuellement d’autres moyens de rendre leurs activités plus durables.

Engagement communautaire

L’engagement de Lacey s’étend bien au-delà de la ferme. Elle fait partie du conseil d’administration de l’organisme Egg Farmers of Nova Scotia et participe au Programme des femmes dans l’industrie des œufs des Producteurs d’œufs du Canada. Ces rôles lui ont permis de mieux comprendre l’industrie et de tisser des liens avec d’autres productrices. « La possibilité de participer à ces programmes est un tremplin important, souligne Lacey. Il ne s’agit pas seulement d’apprendre, mais aussi de bâtir une communauté où nous pouvons échanger nos connaissances et nous soutenir les uns les autres. »

Un avenir prometteur 

L’agriculture comporte un ensemble unique de défis, mais pour Lacey, les récompenses l’emportent de loin sur les difficultés. Elle éprouve chaque jour un plaisir particulier à produire des aliments sains et abordables. « Il y a quelque chose d’incroyablement satisfaisant à savoir que les œufs que nous collectons chaque jour sont appréciés par les familles de toute la Nouvelle-Écosse », dit-elle.

Tandis qu’elle pense au futur, Lacey est optimiste quant au rôle des jeunes dans l’agriculture et tient particulièrement à faire participer sa fille de 11 ans, Piper, et à lui transmettre l’héritage et les valeurs qu’elle chérit. « Je veux qu’elle ait les possibilités que j’aie eues d’apprendre et de grandir dans cette industrie », affirme-t-elle.

Grâce à ses antécédents diversifiés et à son engagement inébranlable, Lacey incarne l’esprit de l’agriculture moderne, enracinée dans la tradition, mais avant-gardiste et suffisamment adaptative pour soutenir les pratiques agricoles de génération en génération.