Stephanie Simmons: L’agriculture prend beaucoup de place dans ma vie
Par Daniel DroletStephanie Simmons
Summerside (Île-du-Prince-Édouard)
29 ans
Si Stephanie Simmons veut en apprendre davantage sur la production d’œufs, c’est à cause de sa famille.
« Ma famille travaille cette terre depuis toujours, et je crois fermement que c’est quelque chose que je dois laisser à la prochaine génération, dit-elle. J’ai donc l’impression que c’est mon devoir d’être plus impliquée dans cet aspect de l’entreprise ».
C’est un devoir qu’elle accepte avec plaisir, car elle se prépare, avec son frère Thane, à un jour prendre la relève de leur père Douglas et de leur oncle Ian.
Il y a deux côtés importants à l’entreprise agricole de la famille Simmons. D’une part ils ont 15 000 pondeuses, et d’autre part ils sont propriétaires d’une importante opération de culture en serre et d’un centre jardinier.
Stephanie était jusqu’à récemment plus intéressée par la culture en serre que par la production d’œufs.
« La culture en serre est pour moi une passion, et je tiens à améliorer l’opération », dit-elle.
Mais elle sait également que la serre et le centre jardinier sont des opérations saisonnières, tandis que la production d’œufs crée des revenus à longueur d’année.
Vu l’importance de la production d’œufs pour la santé financière de l’entreprise, elle affirme qu’elle se doit d’être au fait des détails de cet aspect de l’opération.
Stephanie ne part pas de zéro. Elle a grandi sur la terre et a participé aux opérations dès sa tendre jeunesse.
« Je me souviens d’avoir eu cinq ou six ans et d’avoir fait le tour avec mon petit seau de deux gallons pour ramasser des œufs, raconte-t-elle. Ensuite on les plaçait dans des œufriers. De nos jours, des machines font ce travail; les choses ont bien changé depuis ma jeunesse »!
En grandissant, elle ne savait pas comment se déroulerait son avenir.
Après avoir fini son secondaire, elle a fait du travail administratif chez Sobey’s pendant quelques années. Mais elle sentait l’appel de l’entreprise familiale et en 2007 elle est revenue y travailler à temps plein, concentrant ses énergies sur les serres.
« J’ai tout simplement commencé au bas de l’échelle », dit-elle. Elle ajoute qu’elle a aussi pris le temps de retourner aux études pour obtenir un diplôme en gestion d’une entreprise de culture en serres.
Stephanie affirme que son père espère prendre sa retraite d’ici un an ou deux, et pour s’y préparer, elle a commencé prendre une plus grande part de responsabilité. Elle se dit déchirée entre le côté pratico-pratique de l’entreprise et le côté administratif, mais elle croit qu’elle finira bien par s’occuper des ventes et du marketing.
En 10 ans, Stephanie espère être copropriétaire de l’entreprise, et elle espère que son frère Thane travaillera avec elle.
Jusqu’ici, c’est Thane qui était plus impliqué avec les œufs, mais elle croit qu’il faut qu’elle aussi connaisse cet aspect de l’opération.
« On ne peut pas toujours se fier à une seule personne », dit-elle.
Elle veut donc approfondir ses connaissances.
« L’agriculture prend beaucoup de place dans ma vie », dit-elle. Et elle ajoute que c’est très valorisant, car on peut voir les résultats concrets de son travail.